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Jamais Contente

by Zeuzloo

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1.
2.
Tu me vois arriver, t’es prêt à courir. Je sens qu’il y a un malaise ! Faut pas paniquer, tu ne vas pas mourir. Viens donc que je te fasse une baise. Je ne suis pas sénégalaise, sur la trap je suis à l’aise. Vaudrait mieux que ça te plaise, tu peux plus sortir devant la porte il y a trois balèzes ! Ouais c'est mes hommes de main. Ils sont plus gros que trois pommes leurs poings. Ils vont écraser comme un chien si tu ne restes pas jusqu'au refrain. Je te vois ça ne sert à rien, bonne vue, bonne vue, bonne vue, bonne vue ! De faire celui qui n'entend pas bien. Perdu perdu perdu perdu ! Mon credo c'est l'affreux trap, toujours ma mafia te rattrape. Je suis la reine, queen, tu finis en boîte, pas celle qui fait pêter les watts. Mon credo c'est l'affreux trap, toujours ma mafia te rattrape. Je suis la reine, queen, tu finis en boîte, pas celle qui fait pêter les watts. Oh, je vois que t'es pas venu tout seul, t'as ramené tes deux épagneuls, en chien. Tu t'es dit : ce soir, c'est pour ma gueule. Tu pensais pas qu'ils finiraient dans la Deule. Tu peux dire merci à Tata, t’auras pas de poursuite à la SPA. Bien ouèj'. Tu pensais finir à dada sur une meuf que tu ne respecteras pas. T'es téj ! Va falloir revoir ton plan à la baisse, ce soir t'es mon iench, tu as une laisse. Tu sens la corde à ton cou, j'ai pas envie de laisser du mou. Pose un genou. Et promets moi de me jurer allégeance. C'est pas plus compliqué qu'une danse dans laquelle au bout d'une corde, tu te balances. T’es ken. T’es ken. Mon credo c'est l'affreux trap, toujours ma mafia te rattrape. Je suis la reine, queen, tu finis en boîte, pas celle qui fait pêter les watts. Mon credo c'est l'affreux trap, toujours ma mafia te rattrape. Je suis la reine, queen, tu finis en boîte, pas celle qui fait pêter les watts. Je vois que tu as fait le bon choix : tu n'as pas bougé d'un iota. Statue. Essaye de lever ton bras droit comme celle qui regarde les USA. Perdu. La liberté guidera tes pas quand t'auras retroussé tes manches à mon service. Même là bas, je crois pas que tu t'échapperas car outre-Manche on me demande, ouais c'est mon vice. Et toi tu kiffes ? C’est bien ! On dirait que je te fais un effet bœuf, meuf. Tu veux rejoindre la miff ? Va falloir que tu commences à gratter des ieufs, ouais ! C'est pas tout ça de venir dire : "c'est bien qu'il y ait une femme au microphone". Si mon style mais mes paroles t’inspirent, c'est parce que je m'entraîne jusqu'à devenir aphone et je me la donne. Donne. Donne. Donne. Et je me la donne. Donne. Donne. Donne. Mon credo c'est l'affreux trap, toujours ma mafia te rattrape. Je suis la reine, queen, tu finis en boîte, pas celle qui fait pêter les watts. Mon credo c'est l'affreux trap, toujours ma mafia te rattrape. Je suis la reine, queen, tu finis en boîte, pas celle qui fait pêter les watts.
3.
Assise sur un lit d'hôpital à coté de ce vieux corps bleuis. J'écris pour extraire ce qui me fait mal, je ne peux rien, j'écris. J'écris sur ce carnet qui me sert de support. J'écris des maux navrés ceux que la colère n'emporte. Je n'ai ni la rage, ni la peur, ni les pleurs. Je reste sage et sur mon front perlent les gouttes de sueur. Un sourire aux lèvres, mais pas celui de la joie. Je l'écoute et rêve de ne pas finir comme ça ! J'ai beau me droguer tous les jours, je ne connais pas ses trips. Ceux qui dans la nuit la font pleurer, les pires de tous les flips. Qui la font redevenir petite fille qui réclame sa mère à coups de voyages dans le temps comme on rêverait d'en faire. L'enfer est bien réel mais pas fait de fers et de chaînes, quoi que c'est à son lit de malade que la nuit on l'enchaine. On l'enchaine, on l'entrave, elle crie qu'on veut la tuer. Elle veux se barrer de cet endroit pérave mais elle n'a pas moyen de lutter ! Mes gènes me gênent, c'est ma putain de rengaine. Car jamais on ne gagne si on ne sort pas de ce système : alcoolisme, dépression, cancer des intestins. L'obésité en option, c'est ce que me réserve le destin. Faut pas me laisser couler, il ne faut pas me laisser aller. Ma propension à l'addiction est un facteur bien mal élevé ! Et même si je n'ai pas de tocs et que j'ai quand même pas mal d'éthique, je ne peux pas dire que je me moque de cette putain de génétique. La cirrhose, c'est peut être ce qui me fait le moins peur ! C'est vrai que ma vie est bien plus rose quand de l'alcool, j'hume les vapeurs, quand je me mets la tête à l'envers, que mes verres se vident, quand je me la colle. Je ne pense pas trop à ma grand-mère, c'est évident, je ne suis pas folle ! Mais elle non plus, cela est dit, ça tourne encore rond dans ce vieux cerveau décrépit. Et si ce n'est que par instant, et si ce n'est pas par écrit, que je vis ce moment que devant vous je livre ici. C'est à elle que je pense, le soir bien sage au fond de mon lit, lorsque j'arrête ma danse, qu'il est déjà bien tard la nuit. Je voudrais lui dire que je l'aime mais les mots ne sortent pas ! C'est toujours la même rengaine quand j'ai quelqu'un en face de moi ! Devrais-je lui répéter ? Pour être sûre qu'elle n'oublie pas. Mais je sais que dans le fond elle le sait et j'espère qu'elle le saura jusqu'à la fin de ses vieux os, je ne me fais pas de soucis car résonnerons encore ces mots écrits sur une page de mon cahier noirci. Mes gènes me gênent, c'est ma putain de rengaine. Car jamais on ne gagne si on ne sort pas de ce système : alcoolisme, dépression, cancer des intestins. L'obésité en option, c'est ce que me réserve le destin. Faut pas me laisser couler, il ne faut pas me laisser aller. Ma propension à l'addiction est un facteur bien mal élevé ! Et même si je n'ai pas de tocs et que j'ai quand même pas mal d'éthique, je ne peux pas dire que je me moque de cette putain de génétique. L'extraction est terminée mais je ne comprends pas bien pourquoi, quand j'ai écrit, que les mots sont nés, le mal est resté avec moi. Il ne pèse pas bien lourd, c'est juste une petite tache, mais elle imprègne mon loup et ne partira pas à coup de hasch ! Rien n'y fait, je crois que c'est indélébile. Je ne peux pas tirer un trait et cesser de me faire de la bile. La bille de mon crayon ne cesse de tourner et elle habille mon carnet qui va se mettre à fumer. C'est ma nouvelle addiction, elle met à l'épreuve ma diction, ma lâcheté n'est pas en option, je reste face à mon manque d'action. Car c'est bien souvent que j'y pense mais je ne trouve pas le courage. Face à mes vieux, moi j'ai l'intense sentiment de n'être pas assez sage. Pas assez sage : de n'être pas la petite fille modèle qui le dimanche va voir pépé et mémé chaque semaine. Et je sais maintenant que de jours en jours le fil du temps se démêle et je voudrais qu'avant que les nœuds s'en aillent, que le fil soit plat, je me tourne vers elle.
4.
Je suis jamais contente, y a toujours rien qui me tente. 
Monde : espace de vente, je ne veux pas faire de rentes ! Non ! (X4) 
Je voudrais prendre la tangente comme une tortue ninja. 
Quatre pattes, carapace, des armes et des pizzas. 
Je mettrais le costume de Donnatello, je trouve que violet c’est beau.
 Pas dans le sens où on baise une nana ivre morte, 
 culbutée comme une pute, culpabilisée pour sa tenue, 
à qui on dit qu’elle aime le cul.
 Merde je crois que j’ai jeté un froid !
 Hello il fait beau ! L’été sera chaud ! 
En vrai c’est l’hiver bien tôt ! Et je sors pas sans mon manteau ! Putain ! Jamais contente !
 

Je suis jamais contente, y a toujours rien qui me tente. 
Monde : espace de vente, je ne veux pas faire de rentes ! Non ! (X4) Tout ça me donne envie de chanter que je suis jamais très enchantée,
 comme quand j’écoute un disque de Panthera in a mood de rap pérave ! 
Comme à l’heure de l’apéro, je préfèrerais être à l’eau.
 Le peura, devenu réalité, fantaisie dans laquelle je suis obstinée. 
La Zeuzloo est teigneuse, peut-être épidémique, 
avec des yeux bleus d’amoureuse et un petit air neurasténique !
 Pas étonnant que je laisse certains stonnés,
 parfois tant de weed dans le sang que j’ai envie de gerber ! 
 Putain de prison qu’une addiction que tant observent en t’méprisant ! 
 Mais j’aime mieux ça que ceux qui te disent :
 « c’est pas grave, ça pourrait être pire ! » 
La weed n’a pas fait de moi une héroïne.
 Je ne suis pas Buffy, j’ai plutôt la dégaine d’un putain de vampire ! 
La weed n’a pas fait de moi une héroïne.
 Je ne suis pas Buffy, j’ai plutôt la dégaine d’un putain de vampire ! Je suis jamais contente, y a toujours rien qui me tente.
 Monde : espace de vente, je ne veux pas faire de rentes ! Non ! (X4) Mais je me réveille et je me secoue. Je vais sortir un album de fou,
 J’espère que je ferai du flouz, ou au moins de quoi me payer une pizz’ !
 Oui, ce serait un peu plus easy. Mais je suis pas produite par Jay Z. 
Et je sais que dans le fond je suis un peu trop lady lazy !
 Oh baby je prends pas le mic pour te faire plaisir !
 Juste parce que sinon je deviens trop oisive, 
je perds mon temps à regarder mes poils pousser comme un truc qui moisi ! 
« Eh Zeuzloo, viens par ici ! » 
Viens pas me gé-dra à la fin du concert,
 marre des sales plats que la plupart des cons me servent ! 
Comme si tu comparais ma chatte à du thon en conserve,
 va au supermarché réaliser ton rêve ! 
 Il y en a des milliers d’autres qui se collent dans des boites,
 avec ton billet doux, y a pas moyen que tu me doites !
 Comment ça, je suis pas moite ? Mes paroles sont fluides ! 
Viens je te foutrais une droite, tu verras si c’est timide !
 Au mic, je suis tellement humide que je te crache dessus. 
Pourquoi tu me jettes ce regard livide, t’as cru pouvoir me passer dessus ? 
T’as cru… 
Que tu pouvais m’avoir parce que mon blase c’est Zeuzloo HOP ?
 Va te rassoir et abaisse toi, tu me serviras de marche-pied !
 Comment ça t’as besoin de parler ? J’ai pas acheté le diplôme de psy
 dans une pochette surprise avec un gode et un petit poney !
 Je t’emmenerai pas dans mon pays magique, ouais gars je te ris au nez !
 Parce que je suis jamais contente, quand t’es devant moi j’ai envie de m’isoler.
 Les seuls beats qui m’amusent sont ceux de mes potes DJs !
 Appelle moi Zeuzloo ou Méduse, alors bouge plus, pigé ?
5.
Je voulais faire un texte sur le turfu, je me lance, 
téfu, sur un site qui recense les inventions farfelues. 
À l’affût des tendances, je guette ! Purée ce que ça en jette, 
 t'offusque pas Zeuzloo mais ton idée du turfu elle est totalement obsolète !

 J'étais pourtant bien partie, j'avais fait une liste, 
 de tous les trucs : nouvelles technologies que je pensais pas qui existent. 
Voiture hélicoptère, cyborg utilitaire, réveil connecté au MP3, à la cafetière, et au E-frigidaire
. Miroir intelligent, smart-bed anti-ronflement, vélo d'appartement pour enfants qu'on ne perd plus grâce à une puce GPS, drone UPS, montre connectée, robot sur Mars
 ! On a même inventé les jeux vidéos contrôlés par un casque ! 

Mais voilà que sur les pages, je prends conscience de mon âge, 
les rêves de gosse dispos sur Amazon : bientôt
 mon robot chien arrose les plantes pendant que je glande 
devant ma télévision, le temps je perds avec l’odora-vision, je peux même sentir les films de merde. 
 J'enregistre ma vie de merde avec mes lunettes 
 qui m’indiquent le prix de tout ce que j'achète, qui commandent ça en ligne si je perds trop de temps à la lorgnette, 
 ouais, mon oeil fait mes emplettes ! J’ai craqué mon portefeuille virtuel,
 Les robots flics me coincent dans une ruelle ! 
 Non j’ai rien fait, c’est pas moi que tague partout « libérez la race humaine », 
c’est une erreur de fou ! J’ai craqué mon portefeuille virtuel,
 Les robots flics me coincent dans une ruelle ! 
 Non j’ai rien fait, c’est pas moi que tague partout « libérez la race humaine », 
c’est une erreur de fou ! 
Marcher est déjà passé de mode, maintenant t'es in en overboard, 
 et tu passes pour un con si tu chasses encore les Pokemons ! 
Au boulot c'est le même monde : tu peux pas faire Paris-Shanghai à l’heure à la réunion, amène ton hologramme ! 
Tiens, on frappe à la porte !
 Regard sur le portable, pas de message, c’est pas poli de pas prévenir de la sorte ! 
Mais qui ose donc, déranger Platon dans sa caverne ?
 J’attends derrière allure western, version moderne ! J’ai craqué mon portefeuille virtuel, 
Les robots flics me coincent dans une ruelle ! 
Non j’ai rien fait, c’est pas moi que tague partout « libérez la race humaine », 
c’est une erreur de fou ! J’ai craqué mon portefeuille virtuel,
 Les robots flics me coincent dans une ruelle ! 
 Non j’ai rien fait, c’est pas moi que tague partout « libérez la race humaine », 
c’est une erreur de fou ! Le soir, je sors, dehors les lampadaires s’éclairent quand on avance, 
Personne ne danse, même sous la pluie, bien trop concentrés vers autrui. 
Balancer leurs vies en direct pour gagner un pic d’audience et deux-trois kopecks. Tiens, on frappe encore à ma porte ! 
J’peux pas ouvrir, non, j’suis en petite culotte. 
Je dis rien, je bouge pas, je fais la morte. Dommage qu’on ait pas encore inventé les robots-cloportes ! J’attends quelques minutes, 
tout azimut, me remets de mes émotions. C’était sûrement pas une livraison, 
mon compte en banque est branlé façon anacoluthe, la lutte ! S'il faut que j’me défende, pas trop confiance en mon uppercut ! 
A peine le temps d’enfiler un fût, que ça retape ! Il va souffrir de polyhandicap, cette fois çi je lui rentre dans le lard
 façon sacquebute ! Il chute, ce robot-comput bouge, 
devient rouge, c’est le fils de Bélzébuth !
 J’ai craqué mon portefeuille virtuel, 
Les robots flics me coincent dans une ruelle ! 
Non j’ai rien fait, c’est pas moi que tague partout « libérez la race humaine », 
c’est une erreur de fou ! J’ai craqué mon portefeuille virtuel,
 Les robots flics me coincent dans une ruelle ! 
 Non j’ai rien fait, c’est pas moi que tague partout « libérez la race humaine », 
c’est une erreur de fou !
6.
Balance ton porc, Balance ton assassin,
 Balance ta presse, Balance ton quotidien. Deux gosses morts, happés par un train. 
Un jeune noir, enculé comme un chien. Un autre mort, étouffé pour rien. 
Pas de justice pas de paix. Silence presse, pressions autorité. 
 Affaire bâclée, origine incriminée. Familles arrêtées, témoignages discrédités. 
 Pas de justice pas de paix. 

Opinion publique manipulable. 
 Jeunes prendre fuite, jeunes suspects coupables. 
Analyse minable,empathie zéro. 
 Grand homme blanc différence vie arabe négro. 

Racisme ordinaire, antonymie choquante. 
Stéréotypes collants, responsables violents. 
 Uniforme innocent, censure réalité. 
Pas de justice, pas de paix. Balance ton porc, Balance ton assassin,
 Balance ta presse, Balance ton quotidien.

 Trois jours passent, une femme morte abattue. 
Trois heures passent, 25 viols et plus. 
 Trois minutes passent, sifflets mains cul. 
Jupe courte teupu, jupe large teupu. 

 Corps rayons X, respect critères physiques. 
Régimes drastiques, remarques jugements systématiques. 
 Regards désobligeants, traitements discriminants. 
 Travail, rue, déplacement, femme seule cherche emmerdements. 

 Hommes prédateurs, hommes vils. 
 Fille prédatée, femme victime. 
Logique implacable faible contre mal. 
Victime coupable, oui et non, pareil égal. 

 Éducation, codes, place, forme. 
Corvée, fatigue, soumission, bonne. 
 Dictât, famille - carrière - norme. 
 Aveugle, muet, sourd, lâche, norme. 
 Balance ton porc, Balance ton assassin,
 Balance ta presse, Balance ton quotidien. 

2018 discours présidentiel. 
Mécréance télévisuelle, écarts habituels. 
Coupe parole femme, tartine peur Islam. 
Violence normale, quatre heures jour TV écran, normal. Slutshame, transphobie. 
Homos gênent, langage pauvre peu crédible. 
TV oppressions, Cliché obsession. 
 Xénophobie, sexisme, racisme, modèles dérision. 

Traitement forme oublie fond. Ha Ha. 
Blague drôle Ha Ha, Femme drôle. Ha Ha Ha. 
Pédé drôle, noir drôle, arabe drôle, chinois drôle. 
 Pauvre drôle, Viol drôle. Pays pas drôle. 

Ha Ha. Problématique réelle pas vendeuse, divertissement. 
 Étouffement preuves, paroles douteuses, divertissement. État, médias, contrôle, meurt liberté. Honte. 
 Pas de justice pas de paix. Balance ton porc, Balance ton assassin, 
Balance ta presse, Balance ton quotidien.
7.
Quand mon mec est pas là, je mets la musique à fond,
 vieux disques tournent en rond qui font frémir le plafond. 
Je fais des phases pourries que je note au marker. 
Je fais la lilloise qui se nourrit que de hamburgers. Je fais pas gaffe aux bactéries et je laisse tout trainer par terre. 
Je regarde la mappemonde et je ris quand je pense à mon coeur-locataire. 
 Je lis des petits bouquins comme des bestsellers. 
Je prends mon joli rouquin de câlins il est recouvert
. Je me prends pour une mannequin quand je pique ses pullovers !
 Je mange des arlequins et du pop corn aussi, MDR
 ! Comme un américain, je m’en fous si je grossis, 
c’est bientôt l’hiver
 ! Mon temps je perds sur des faits divers 
et d’un air sévère je regarde l’univers ! Il croit être le chat et moi la souris 
quand il ne serait pas là je danserais sans soucis, 
il croit être le chat et moi la souris
 quand il ne serait pas là je danserais avec n’importe qui ! Quand mon mec est pas là, je me fais des brunches où j’mange des crunchs, 
 ça m’donne du punch et j’me sens grunge ! 
 Je mets des jeans troués, et des tee shirts trop larges, 
et j’me retrouve clouée devant des films de barges !
 Je vais voir mon daron et je lui parle de lui,
 je fais des fiches donjon et dragon, le jeu de rôle c’est tous les lundis ! 
Je me dis que parfois que c’est pas si mal d’être seule, 
je croque pas de mecs en amuse-gueule, je suis plus fidèle qu’un épagneul ! 
Je me fais des petits jingles que j’oublie instantanément. 
J’écris plein de singles que j’abandonne parce que j’ai pas le talent. 
Mais le talent ça sert à rien, y a que du taf, 
je veux pas finir bonne à rien alors je rebosse mes paragraphes ! Il croit être le chat et moi la souris 
quand il ne serait pas là je danserais sans soucis, 
il croit être le chat et moi la souris
 quand il ne serait pas là je danserais avec n’importe qui ! Quand mon mec est pas là, j’ai pas envie de boire, 
pas de crampes à la mâchoire, le monde alentour devient mon crachoir ! Absent vraiment longtemps, je mate des films de lesbea, 
je fais des rédacs de théâtre, je prépare mes dates, et je candidate 
à des job dans des boites où ma gueule n’est pas adéquate
. Je perds cinq heures à me faire des nattes et je m’entraine à foutre des droites ! 
Je fais des perles et de la couture, il faut que je lave ma voiture, je sais pas pourquoi j’ai des courbatures ! 
J’ai peut-être pas bu assez de cristaline, ou bien fait trop de trampoline,
 c’est ma seule source d’adrénaline, en attendant mes endorphines 
sont au niveau zéro, je balaye le sol, mi corazon, je fume plus de bédos avant de me rendormir. Il croit être le chat et moi la souris 
quand il ne serait pas là je danserais sans soucis, 
il croit être le chat et moi la souris
 quand il ne serait pas là je danserais avec n’importe qui !
8.
Mes parents m'ont toujours dit : «fais des études pour pas avoir un job de merde ». Maintenant que les études sont finies, ils me disent qu'il vaut mieux faire un job de merde. Sortir de la misère, remplir mon frigidaire, parce qu'il est toujours vide que de continuer à rien faire. Pas vue, pas prise, sans chercher à l’être. Y a que dans le rap qu'on m'a reconnue : « Hey c'est pas la meuf qui prend le mic dès que la porte est ouverte ?». Comment veux-tu maman ? Je suis rentrée dans le game ! Je sais bien que ça dépasse l'entendement mais ta fille sera sur le Hall of fame. C'est pas de l'ambition. Je ne suis pas en mission, ou en transaction pour vendre mon cul à une maison de disque. Pour sûr j'aime le risque. Mais je n'ai qu'une vie. Je ne la passerai pas à bosser avec ni pour des abrutis. Quand quelqu'un me fait la morale, ça me passe au-dessus, Entre les rafales de trous de balle, je suis Néo, je suis l'élue. Ma force : je suis trop sérieuse dans le fait de ne pas l’être. Que veux-tu qu'une mouette rieuse fasse comme mal en chiant sur une baleine ? Baleine bleue malaise, c’est assez balèze. Baleine bleue balèze, c'est assez vite fait. Je sais qu'il faut que je m'entraîne ferme et que ça payera même s'il faut attendre d'avoir les cheveux blancs à la Leslie Nielsen. Y a-t-il un pilote dans l'avion? Ouais c'est moi ! Y a-t-il un pilote dans l'avion? Ouais c'est moi ! Quatre ans de rap dans les pattes, un peu moins qu'Amandine du 38. Premier EP dans les bacs, sortie des bars, la sauce était trop cuite. Écriture excentrique, norditude exotique. Dans ce jeu de rôle je ne sais jamais où me mettre, j’oscille entre angélique et chaotique ! Je suis pas fanatique mais il y a des rappeurs que je kiffe. Sont un peu dépressifs mais c'est pas de leur faute ! Eh ouais comme Sullivan l’a dit, à force de se taper des tass', c'est dans l'ennui qu'on se vautre. Et c'est pas ca que je vaux. Essaie pas de saquer, je m'envole. Même si tout le monde se demande « qué sé passa ? » quand il me voit débarquer sur scène, avec un flow qui assomme. Tu me trouves cool et malsaine, je t'attire et tu frissonnes. Je serais comme un mix entre Nicky Larson et Marilyn Manson. Baleine bleue malaise, c’est assez balèze. Baleine bleue balèze, c'est assez vite fait. J'aime bien faire du monocycle car la vie est un cirque. Où tu tournes en rond, le risque devenir clown triste. Enfermé comme les vieux lions dans la cage qu'ils habitent et ne sortent qu'à de rares occasions pour faire flipper un public d'autistes. Seul cirque qui me fait kiffer, c'est celui dans Freaks. Dallas dans ta caravane avant d'entrer sur la piste. Ton univers impitoyable bien loin de Jean-Baptiste Poquelin. Je dépeins le portrait de mes contemporains. Une farce : vie réelle légèrement restreinte à quelques archétypes : Tartuffe, précieuse, taré ecclésiastique. À l'époque ça passait mal, maintenant les comiques sont des trous de balles : conneries pour une course à l’audimat ! Et y a pas qu’en matière de spectacle que c’est la zer-mi, je préfère me faire des ennemis que de m’abrutir à regarder Secret Story ou BFM, c’est du pareil au même ! Les gens sans mémoire sont des éléphants sans défenses, et ils ont encore de l’espoir en élisant un macro de la finance. Dire qu’aujourd’hui on a encore faim et froid en France, et que ces culs bennis n’y changeront rien. Putain, mais putain faut qu’on avance ! Baleine bleue malaise, c’est assez balèze. Baleine bleue balèze, c'est assez vite fait.
9.
Ca sent la merde dans le monde moderne. Liberté a tué fratern’. Et pour ce qui est du second terme, la devise s’applique pas aux subalternes. S’il est fou on l’interne, s’il se drogue lui-même, moins de dépenses, moins de rebelles. On l’encourage à s’abrutir de décibels, t’façon il aura pas le prix Nobel. Au pire on l’aura avec nos balles. L’état n’a pas de mal à trouver le mobile. Suspect dans une affaire de vol, appuie sur le cran de sûreté il s’étale. Et quand t’as l’âge de voler de tes propres ailes, des milliers d’oiseaux se font la belle, quitter père, mère, ce qui reste de terre ferme, pour la promesse d’un avenir. Voir les coups venir, les cris, les murs et les grilles, pour arriver dans un pays qui crie au traitre pour de l’entraide. Solidarité devenue délit, prenant soit-disant la part d’une bonne famille française. Jeunes soumis à des analyses osseuses, écrasés par les autorités publiques. Distance entre bienséance politique et réalité d’humains en manque cruel de futur et de fric.
 21ème en France, siècle des écrans, 
programme la décadence. 
 Plus c’est gros, plus ça passe. 
Sans contredanse.
 21ème en France, siècle des écrans, 
programme la décadence. Spectacle, émotion, enchaînement rapide. Infos, intox, public cible. Internet revu, non libre. Mouvement de clics, révolte par fibre. Dans les rues vides, restent les dealers de weed pas encore attrapés, qui viennent remplir des prisons surchargées, captés par les caméras de sécurité à reconnaissance faciale. Empreinte de rétine pour débloquer son portable. Puce dans la main, plus besoin de palpable. Tout numérique, données effaçables, contenu piratés. Vidés comme les acteurs de télé-réalité. On veut du money money money pour voter et éliminer. Biodiversité assassinée, en silence. Soit disant trop dur de faire changer les consciences
. 21ème en France, siècle des écrans, 
programme la décadence. 
 Plus c’est gros, plus ça passe. 
Sans contredanse.
 21ème en France, siècle des écrans, 
programme la décadence. Moque toi du sexe faible, coupe lui la parole. Je suis ici, je veux et j’exige changement d’éducation et de fin du sexisme. Pas sûre qu’on ait plus d’idées que de pétrole ! Le commerce est partout, gère et gangrène nos vies. Même la pharmaceutique est une entreprise rentable. Exploitation des pauvres : rentable. Libéralisation : rentable. Taxation des plus riches : condamnable. Fraude fiscale : rentable non condamnable. Racisme d’état : inébranlable. Guerre des classes à l’entrée des facs. Dans le pays des droits de l’homme riche, hétéro et blanc, on a vendu le fruit des lumières pour éclairer les écrans. 21ème en France, siècle des écrans, 
programme la décadence. 
 Plus c’est gros, plus ça passe. 
Sans contredanse.
 21ème en France, siècle des écrans, 
programme la décadence.
10.
Entre dans ma secte, Témoin de Jéhojah. Je sens que tu me respectes, ne me suspecte pas. Sens direct et indirect, je coule en toi, 
tu as le monopole de ton intellect. Je ne te dirige pas.
 Toi et moi on parle le même dialecte. 
Le plaisir est immédiat, tu te délectes. 
Pose ta bouche sur mes lèvres et construis à ton goût, tu es mon architecte !
 Toi et moi, tu verras ça ne fera pas un accro ! 
 Je glisse entre tes doigts, soudain tout roule, gros ! 
Je ne suis pas du genre à chercher ton courroux. 
Plutôt too cool, dans la foule, tu me trouves.
 Viens, viens, in a good mood je suis. Je dis toujours oui, à chaque fois jouis. 
Décharge de dopamine contamine et tu tousses, tousse
s, m’achemine en un coup, coup, me réanime et 
tu joues, joues avec moi, j’existe depuis toujours, dans tes pensées fais un trou, trou. 
Ralentis, fais le tri, pas besoin d’être speed et entre dans ma jungle seed ! Entre dans ma jungle seed,
 écoute ce single, fais le vide. 
Entre dans ma jungle seed, 
entre dans ma jungle seed ! Entre dans ma jungle seed,
 écoute ce single, fais le vide. 
Entre dans ma jungle seed ! Top là mon pote, depuis le premier spot ! 
 Touchée, très hot, je t’ai fait l’effet d’un shot !
 Ouh, attrape le loup, c’est devenu le grand amour,
 un peu comme le syndrome de Stockholm ! 
 Non non, pas de prise d’otage, pas de mort d’homme ! 
 Trace la ligne du smile. Je te sors du pétrin, efficace ! Te tracasse pas ou au moins ne pense plus.
 Tu es perdu, des années, des mois, ne me lâches plus. 
 Dans ma jungle, Jah, tu te caches nu. 
 Revoilà le beat, devant tous m’exhibes, 
 certains me regardent comme un cible ! 
 On se rapproche, on me vise, c’est mon odeur qui les grise. 
L’attention je monopolise. Pas de crise, fais moi tourner à ta guise. Tu es le maître de tes sens que j’aiguise !
 Allume la mèche, explose le biz !
 
J’ai filé par surprise, envolée comme une brise. Déprimé, tu te sens mal en crise. Plus aussi zen, tu commences à perdre le smile. De mon emprise, tu pensais pas être à balle !

 Entre dans ma jungle seed,
 écoute ce single, fais le vide. 
Entre dans ma jungle seed, 
entre dans ma jungle seed ! Entre dans ma jungle seed,
 écoute ce single, fais le vide. 
Entre dans ma jungle seed ! 

« Ne compte pas sur elle, tu n’es plus toi-même ! Tu vas y perdre des plumes, ce n’est pas toi, c’est elle qui te fume. Ton esprit s’embrume, tu lui donnes toutes tes thunes !
 Va falloir que tu mettes un terme avant qu’elle ne te ruine ! » 
« T’as sûrement raison, mais qu’est ce que c’est bon ! Ce n'est pas une prison, elle m’ouvre les portes de la perception à la perfection, 
sans interception, libère mes inhibitions, m’aide à la création. Je vois pas pourquoi tu dis inaction, ok juge bien, faut que ma peine je purge !" On parle de moi, en bien, en mal. 
A chaque fois te mets la dalle. Regoûte moi, jamais tu calles, source d’adrénaline illégale. Pas de légalise, bandit à la GTA, Illicite way of life ! 
 
 Pour que meilleur soit le trip tise,
 vise l’éclate, le kiff total, le buzz fatal qui t’emmenera au 7ème étage. Sans conséquence si t’es pas en âge ! La vie est un bang bang, les 4 élèments ment, l’eau, le feu, le hasch, le vent.
 Tu me veux de plus en plus souvent, pour toi je ne ferai pas de sentiments !

 Entre dans ma jungle seed,
 écoute ce single, fais le vide. 
Entre dans ma jungle seed, 
entre dans ma jungle seed ! Entre dans ma jungle seed,
 écoute ce single, fais le vide. 
Entre dans ma jungle seed !
11.
Le phone high-tech plus smart que son propriétaire, j'en veux ! Dans mon objetothèque, on trouve de tout ce que l'on crée en deux exemplaires, un pour l’été, un pour l’hiver, que je fous en l'air quand le nouveau sort et qu'on me le délivere ! Où ? Ben directement chez moi ! Avec ma souris j'attrape tout, eh ouais c'est moi le chat. C'est un truc de fou, la résolution de celui-là. Maintenant quand je me prends en selfie, on peut même voir le vide en moi. Où ? Ben directement chez moi ! Avec ma souris j'attrape tout, eh ouais c'est moi le chat. C'est un truc de fou, la résolution de celui-là. Maintenant quand je me prends en selfie, on peut même voir le vide en moi. Allô, allô, est-ce que tu me vois ? X5 Eh salut toi ! Obsolescence programmée ? Connais pas ! C'est une nouvelle marque de diesel pour véhicules qui polluent pas ? Allô, allô, est-ce que tu me vois ? X5 Eh salut toi ! Je passe des heures sur Snapchat, c'est mon appli préférée ! Je peux me déguiser en petite chatte ou en minion, ça me fait trop marrer. Si je devais choisir entre mes potes et mon iPhone 8, je serais comme Superman qui se shoote à la kryptonite. En attendant je me sers un gin-tonic que j’immortalise. Je rivalise d'ingéniosité pour prendre la pose : la bise, je la fais dans l'air, pour pas que ça touche à mon brushing. Tu comprends faut que je sois parfaite pour toujours faire mouche au shooting de ma vie. Allô, allô, est-ce que tu me vois ? X5 Eh salut toi ! Les jours où ça va pas, je garde le smile smile smile ! À tout le monde je le dois, il y a que ça qui m’aille, m’aille, m’aille. Je n'ai pas de faille faille faille, je ne dis pas aïe aïe aïe. Seule au fond du gouffre, je me les caille, caille, caille. 635 followers, je n'ai pas trouvé l'amour likent mon profil à toute heure, checke ça nuits et jours. Alors j’ essuie mes joues et je remets un peu de blush car même en juillet août, je suis toujours dans le rush. Les jours où ça va pas, je garde le smile smile smile ! À tout le monde je le dois, il y a que ça qui m’aille, m’aille, m’aille. Je n'ai pas de faille faille faille, je ne dis pas aïe aïe aïe. Seule au fond du gouffre, je me les caille, caille, caille. 635 followers, je n'ai pas trouvé l'amour likent mon profil à toute heure, checke ça nuits et jours. Alors j’ essuie mes joues et je remets un peu de blush car même en juillet août, je suis toujours dans le rush. Allô, allô, est-ce que tu me vois ? X5 Eh salut toi !


credits

released January 25, 2020

Mixage/Arrangement : S.O.A.P (Audiolingus/Chinese Man Records)
Mastering : Blanka (La Fine Equipe)

Graphisme : Olivine Véla
Photo : Kalimba Mendes

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Zeuzloo Lille, France

Zeuzloo. Rap féminin déjanté.
Lille. France.

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